Vers la disparition du petit commerce

Hier moteurs du commerce en centre-ville, les petits commerçants indépendants peinent aujourd'hui à survivre dans les grandes villes comme LeHavre ou Rouen. Ouvrir une boutique indépendante relève souvent du parcours du combattant, tant les tarifs des pas-de-porte deviennent inabordables pour un commerçant qui souhaiterait lancer son activité ou simplement en reprendre une. On trouve ainsi à Rouen de nombreuses boutiques fermées, un turn over conséquent avec des commerçants qui ne tiennent pas le coup très longtemps et des commerces qui ferment pour cause de retraite et dont l'activité artisanale meurt avec leur départ. Un gâchis soutenu par les grandes enseignes omniprésentes dans les centres-villes et seules capables d'aligner les centaines de milliers d'euros nécessaires pour disposer des meilleurs emplacements. Résultat: des centres-villes uniformisés à coup de marques franchisées, de supermarchés, de succursales bancaires ou d'assurances et, des commerces indépendants qui ferment les uns après les autres. Alors quelles solutions? Les mairies peuvent utiliser la préemption afin de sauvegarder certains emplacements comme la loi les y autorise. Les propriétaires peuvent favoriser l'implantation des indépendants par des prix de pas-de-porte ou de loyers plus abordables. Chacun aujourd'hui peut s'investir dans cette course à la préservation de la richesse et de la diversité du commerce de centre-ville. Faute d'implication à tous les niveaux, les centres-villes ne seront bientôt plus que de pales copies de complexes de périphérie.