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Je soutiens le commerce local !

" Commerçants redynamisons le commerce local !"

En centre ville, la valse des petits commerces

Publié le 12 Juin 2014 par jesoutienslecommercelocal

Le centre ville de Toulouse connaît un turnover commercial important.Mais selon les professionnels la consommation ne serait pas toujours au rendez-vous.Explications.

Responsable de l’association de commerçants «Vivre Ensemble rue Alsace», Philippe Léon est un brin dubitatif sur l’activité commerciale de cette grande artère. «Après les travaux la ville nous avait promis une augmentation de 20 % du chiffre d’affaires. Pour le moment on attend». Il ajoute : «Mais on peut aussi s’interroger : comment serait la situation si les travaux n’avaient pas été réalisés».

Selon la ville, entre 2010 et 2013, la rue Alsace-Lorraine a pourtant connu une augmentation de 23 % de ses piétons le samedi et de + 60 % dans les rues Romiguières-Pargaminières. «C’est vrai l’affluence est devenue très importante sur le centre-ville, reprend Philippe Léon. Malgré tout le samedi qui était une journée phare pour le petit commerce est depuis septembre devenue moyenne. Alors on s’interroge : La rue Alsace est certes noire de monde mais ce public est-il acheteur ?». Il ajoute : «Avant nous avions beaucoup de clients de l’extérieur (Albi, Carcassonne). Avec la crise et la difficulté de stationnement c’est désormais fini. À mon avis, une augmentation des parkings en tête de métro serait la bienvenue. Prenez le parking de Balma par exemple. A 8h45, il est déjà plein !».

Exigence des clients

Selon une étude de février 2014 réalisée par la Fédération Procos, le chiffre d’affaires global du centre-ville aurait augmenté de 11 %. en deux ans. «Ces chiffres ne concernent que les franchises, reprend un professionnel. Pas le commerce indépendant. Vous n’avez qu’à regarder au fil des rues le nombre d’enseignes qui ferment et qui parfois durant des années, ne trouvent pas de repreneur». Et l’Observatoire Obseco de la CCI de préciser que 392 commerces indépendants ont disparu en centre ville durant le premier semestre 2013 contre 389 en 2012 pour la même période. Béatrice Sancholle, présidente de l’association Bourse-Jacobins rappelle : «Dans cet espace historique, il n’y a aucune franchise. On n’en veut pas». Le quartier anciennement de grossiste était sinistré. Depuis dix ans, il s’est relevé et marche plutôt bien : «La diversité est là. Car avec la baisse du pouvoir d’achat, le client est devenu très exigent. Il paye et veut de l’excellence en matière d’accueil, de prestation et de conseils».

Le site malin

«Le commerce évolue, note Kadir Tepe, de l’association Saint--Georges. C’est fini de rester derrière son comptoir et d’attendre. Il faut aller chercher le client et communiquer sur son produit. Et prendre, par exemple le meilleur d’Internet». Pour cela, ce professionnel a conçu avec Richard Fontaine, consultant en commerce, «Toulouse Avenue» plate-forme de partenariat entre le Web et la boutique physique. Infos : www.toulouse-avenue.com

Des enseignes qui jouent la diversité

Ouvertures, fermetures… Le centre-ville de Toulouse vit au rythme cadencé de la création et de la disparition de petits commerces. La mairie est formelle : pas d’implantation de banques, d’assurances, de mutuelles et d’agences immobilières dans la zone de protection renforcée. Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Toulouse, en place depuis juillet 2012 vise à maintenir la diversité sur les secteurs du Capitole, Saint-Georges, Alsace et Wison. Parallèlement aux ouvertures prochaines des deux franchises Nespresso (place du Capitole) et Séphora (place Wilson), les commerces indépendants arrivent :

*Rue Saint-Pantaléon : l’opticien Lynx s’installe dans un ancien commerce de textile de 80 m2 délaissé depuis une vingtaine d’années.

*Place du Puits-Vert : le spécialiste du lit japonais Futon Boutique a tiré le rideau pour laisser la place au magasin Le Petit Souk spécialisé dans le mobilier et la décoration de chambre pour bébé.

*Rue des Tourneurs : l’ancienne boutique Kolector spécialisée en baskets hype sera bientôt remplacée par l’enseigne de bijouterie fantaisie, Les Pipelettes.

*Rue de la Pomme : la boutique Rodier arrivée en fin de vie, doit faire place au magasin Bel Air, spécialisé en streetwear.

*Rue Alsace : la bijouterie de l’enseigne Maty devrait s’installer, tandis que l’enseigne de vaisselle Arty fermée depuis la fin 2013 doit laisser la place à l’opérateur Free.

*Rue Boulbonne, le magasin Chattawak laisse sa place à l’enseigne Zapa Homme. Une première ouverture en France.

Saint-Georges : L’agence Look Voyages est remplacée par un salon de thé.

Toujours à Saint-Georges, près de la boutique de Jean-Paul Gaultier, l’optique Max Optic vient combler le vide laissé par une ex-boutique de produits bios fermée depuis quinze ans.

*Place Esquirol : la boulangerie Pierre remplace la Brioche Dorée.

*Victor Hugo, la boutique Sonia Fernandez devrait fermer fin avril. On ne sait pas encore si c’est l’hôtel Ours Blanc (dernièrement rénové) qui s’installera pour faire sa salle de petits-déjeuners.

* Rue des Filatiers : La brûlerie des Filatiers s’est ouverte au 22 de la rue.

En centre ville, la valse des petits commerces
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